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Dessin de Tardi

Actualités / News

Nouveautés Livres dans la collection Mémoire Vive
New books in « Living Memory » collection

BANDE DESSINEE ET JEU VIDEO, Métamorphoses Médiatiques par Philippe Tomblaine

Apparus à cent ans d’écart, la bande dessinée et le jeu vidéo, deux enfants terribles de la pop culture, ont su conquérir – mangas et nouvelles technologies aidant – les sphères de la jeunesse et du monde adulte, pour s’installer à la fois comme des loisirs, des industries et des pratiques culturelles remarquables.
Pourtant, des interactions entre cases et pixels, de Kid Paddle à Frigiel et Fluffy en passant par Comix Zone ou La Gameuse et son chat, nous savons tout et nous ne savons rien : quelle fut au juste la première BD adaptée en jeu vidéo ?
Comment la matière papier originelle, en deux dimensions, s’est-elle muée en une nouvelle matrice virtuelle ? Derrière la transposition « meta » es archétypes héroïques la redéfinition de la fiction interactive, quelle place accorder au juste à ces métamorphoses vidéo-culturelles ?
En d’autres mots, et au-delà de méconnaissances ou de préjugés tenaces, l’histoire contemporaine n’a-t-elle pas déjà transformé ces 9e et 10e arts en médias intergénérationnels du XXIe siècle ? De manière inédite, ouvrons une réflexion chronologique autour de ces perspectives narratives et graphiques hybrides…

PLANETE AREDIT, L’Aventure d’Artima-Aredit vécue de l’intérieur par Benoît Bonte

L’histoire d’Artima-Arédit et de son fondateur, Émile Keirsbilk, font toujours partie des territoires inexplorés du 9eart. Longtemps méprisée et considérée comme négligeable en comparaison de plus prestigieux concurrents qu’elle, cette modeste et populaire maison d’édition tourquennoise continue, par manque de reconnaissance ou ignorance, à ne soulever l’intérêt que de quelques nostalgiques ou collectionneurs isolés.
En dépit des efforts, louables mais épars, d’une poignée d’érudits, aucun travail global n’a jamais été entrepris et les rares notules consacrées à l’éditeur dans les différents ouvrages dédiés à la bande dessinée perpétuent depuis plusieurs années les mêmes approximations ou erreurs. C’est donc peu dire que cette aventure éditoriale, jusqu’ici peu documentée, reste jalonnée de nombreux points d’interrogation concernant la création d’Artima pendant la Seconde Guerre mondiale et son développement sur près d’un demi-siècle.
Si Émile Keirsbilk a pu donner le sentiment de conduire ses affaires en petit industriel plutôt qu’en éditeur digne de ce nom, souscrire à ce raccourci serait minimiser les intuitions et l’influence de ce Citizen Kane du format de pochequi contribua au développement des comicsen France.
Planète Aréditse propose de lever un pan du voile sur son parcours, à bien des égards, romanesque, en plongeant le lecteur dans le quotidien des mythiques et pourtant méconnues éditions Artima-Arédit, sur la base de témoignages, documents inédits et révélations de quelques secrets de fabrication bien gardés.
Portes verrouillées, ceintures bouclées, moteurs allumés : cap sur la Planète Arédit !

Histoire de la bande dessinée espagnole par Antonio Altarriba, Manuel Barrero, Antoni Guiral, Noelia Ibarra, Álvaro Pons

Des gravures populaires, connues sous le nom d’aucas ou d’aleluyas, jusqu’au premières bandes dessinées publiées dans la colonie espagnole de Cuba au milieu du XIXe siècle en passant par les séquences de dessins politiques de la presse satirique, c’est une longue tradition qui forme le socle de la très riche bande dessinée ibérique. Celle-ci a connu un essor important dans la première moitié du XXe siècle, période où la dénomination « tebeos » a été adoptée pour qualifier les revues de bande dessinée, expression dérivée du titre du magazine populaire TBO. Stoppée dans son élan par la Guerre civile, la bande dessinée espagnole ne s’est pourtant pas éteinte dans l’étouffoir de la dictature franquiste : apportant quelques couleurs dans une société appauvrie, les revues pour enfants ont prospéré dans la période d’après-guerre, en dépit de l’exil à l’étranger de nombreux artistes. C’est aussi la grande période des agences espagnoles qui inondèrent l’Europe de leurs productions bon marché. La mort de Franco, en 1975, entraîna un vigoureux renouveau du 9e art, freiné par la crise économique des années quatre-vingt-dix, lesquelles virent les jeunes créateurs se porter vers d’autres marchés, aux États-Unis et en Europe francophone notamment. Avec la fin du XXe siècle, la bande dessinée espagnole a largement pris le tournant du roman graphique. Si les problèmes structurels affectent toujours le 9e art dans la péninsule ibérique, celle-ci n’en connaît pas moins, et depuis plus de 150 ans, une effervescence créative remarquable, dont témoigne le nombre et la qualité des œuvres produites années après années.
C’est pour offrir au lecteur francophone un panorama précis et complet de quelques cent cinquante années de bande dessinée que cinq des meilleurs spécialistes ont écrit cette histoire très illustrée du 9e art espagnol.

Hergé, Franquin, le Chevalier et le missionnaire. BD franco-belge, Politique et Religion par Philippe Delisle

Cet essai entend montrer, à partir de cas précis, que la BD franco-belge « classique » reflète et diffuse une certaine vision du monde, basée sur des valeurs qui peuvent aujourd’hui paraître contradictoires : anticommunisme, colonialisme, mais aussi engagement en faveur des plus démunis. La création des années 1930-1950, faite d’allers et retours entre les deux pays et les deux cultures, est en effet, pour une large part, portée par des milieux catholiques plus ou moins conservateurs, mais sociaux. Des figures à la fois conquérantes et solidaires, comme celle du pieux chevalier défendant les plus faibles, ou celle du missionnaire barbu soignant les autochtones, naviguent ainsi d’une série et d’un épisode à l’autre. Certains auteurs amorcent toutefois une rupture avec la tradition idéologique franco-belge bien avant l’émergence d’une BD pour adultes cultivant l’irrévérence.

On s’attachera à relire sous cet angle politico-religieux des récits régulièrement réédités, comme les Tintin en noir et blanc ou les Spirou de Franquin, mais aussi des séries quelque peu tombées dans l’oubli, comme Johnny et Annie de Renaat Demoen ou Chantal de Robert Rigot.

Au final, cet essai propose un double périple à travers les cases : mieux cerner les soubassements idéologiques de la création franco-belge et redécouvrir certains pans de l’histoire européenne par le biais du 9e art.

Dans l’ombre du Professeur Nimbus
par Antoine Sausverd

Dans le langage courant, le professeur Nimbus incarne l’image du scien- tifique farfelu et tête en l’air. Mais qui se souvient qu’il fut le héros d’une bande dessinée sans paroles et non des moindres ? Les Aventures du professeur Nimbus fut en effet le premier comic strip de création française à s’imposer dans la presse. Publié quotidiennement depuis sa création en 1934 et pendant une soixantaine d’années, il s’exporta même dans une cinquantaine de pays.

Créé au sein d’une jeune agence de presse, Opera Mundi, dirigée par Paul Winkler, il est l’œuvre d’un dessinateur nommé André Daix qui créera son propre studio et développera d’autres séries de bandes des- sinées. Mais derrière le succès de ce strip, se cache une autre histoire : celle des rapports tortueux entre l’homme de presse et le dessinateur qui revendiqua très tôt des droits sur sa création que l’agence lui dé- niait. La défaite de 1940 et l’occupation de la France par les Allemands va rebattre les cartes. Si Winkler s’exile aux États-Unis et son agence se replie en zone libre, Daix, qui fut avant le conflit mondial un partisan actif et engagé à l’extrême droite, profite de la nouvelle donne pour reprendre le contrôle de son héros de papier et poursuivre sa carrière en collaborant par le dessin avec les Allemands.

À la libération, le dessinateur, condamné, change d’identité et fuit à l‘étranger. Nimbus, repris en main par Winkler, continuera de vivre dans la presse régionale jusqu’aux années 1990, sous le crayon de plusieurs dessinateurs se relayant sous pseudonyme.

Cet ouvrage propose de retracer le parcours mouvementé de cette bande dessinée et de son créateur, depuis ses débuts dans les années 1930 jusqu’à ses derniers sursauts dans les années 2000.

Histoire de la BD au Chili à travers les revues de 1858 à nos jours par Moises Hasson

Ce livre se propose de parcourir l’histoire de la Bande Dessinée au Chili, qui débuta en 1858 avec les premières publications. Au départ de timides caricatures teintées d’humour, qui se sont très vite transformées en véritable moyen d’expression satirique, acide, sans concessions, qui ont marqué les combats politiques du pays. Tout cela a évidemment nourri les bandes dessinées Chiliennes, toujours associées aux évènements politiques, dans un pays qui lutte pour la croissance et l’égalité.

A l’aube du XXème siècle, les tendances artistiques de l’Europe, comme l’Art Déco et l’Art Nouveau, ont modelé les goûts des artistes chiliens, et ont permis aussi de diversifier les contenus : ainsi l’immense majorité des publications ont un contenu avec des dessins teintés d’humour et de satire politique. Les premières revues pour enfants commencent alors à se développer, jusqu’à ne publier ensuite uniquement des bandes dessinées.

L’Age d’Or de la Bande Dessinée Chilienne, débute au début des années 60 grâce à un accord entre la plus grande maison d’édition chilienne de l’époque, Zig-Zag et les studios Disney en Californie.

Mais la situation sociale et politique des années 70 a causé une rupture brutale. Le coup d’état de septembre 1973, signa l’arrêt de mort des revues de bandes dessinées et elles commenceront à reparaître lors des dernières années de la dictature de Pinochet. Toutefois, les publications seront différentes: les modèles européens, ainsi que la crise économique qui touchera l’édition en général va permettre l’émergence d’œuvres indépendantes qui vont se développer dans la dernière décennie, dans un style plus proche du Roman Graphique plutôt que des Bandes Dessinées traditionnelle

Jean Solé, le dessin en obsession par Richard Comballot

Né à Vic-Fezensac en août 1948, Jean Solé est non seulement un dessinateur polymorphe mais également un « monstre » de la bande dessinée humoristique contemporaine. Pur autodidacte, il apprend à lire dans les pages de Spirou, de Vaillant et du Pilote de René Goscinny. Il intègre l’équipe de ce dernier journal en 1970, âgé d’à peine vingt-deux ans, apprenant le métier aux côtés de confrères prestigieux tels que Uderzo, Gotlib, Fred, Mézières ou Mœbius. Il collabore par la suite à toutes les revues qui comptent dans l’histoire de la bande dessinée moderne, à commencer par L’Écho des savanes ou Fluide glacial, à laquelle il reste fidèle tout au long de sa carrière.
Dessinateur compulsif, auteur d’innombrables planches, de plusieurs centaines de couvertures, d’illustrations, d’affiches de cinéma, de pochettes de disques ou de publicités, il ne peut s’empêcher de dessiner, du matin au soir et du soir au matin, avec tous les outils mis à disposition et sur toutes les surfaces possibles, y compris les plus improbables… jusque dans des carnets personnels devenus mythiques.
Touche-à-tout génial et infatigable, techniquement capable de tout, il butine, passant avec une aisance insolente d’un dessin à un autre, d’une technique à une autre, du noir et blanc à la couleur, du réalisme au grotesque.
À la tête d’une œuvre éparpillée, et n’ayant pas signé de série sur le long terme — par-delà plusieurs albums mettant en scène Superdupont —, il reste difficilement classable par les amateurs de bande dessinée, même si tous s’accordent à reconnaître qu’il existe un style Solé reconnaissable entre mille.
Héritier de l’underground « made in USA », il se positionne comme le Crumb français.
Cette monographie tente de reconstituer, sur un demi-siècle et plus, le parcours créatif d’un géant de la pop culture.
Cette monographie réalisée par Richard Comballot et enrichie de textes des spécialistes Nicolas Finet et Yves Frémion, tente de reconstituer, sur un demi-siècle et plus, le parcours créatif d’un géant de la pop culture.
Le regretté Jean Teulé avait rédigé une préface pour ce livre que nous avons souhaité conserver.

Les dernières parutions de la Collection Mémoire Vive

La collection Mémoire Vive, la seule collection de livres sur la Bande Dessinée

Liste des auteurs qui ont fait l’objet d’une monographie dans la collection Mémoire Vive :

David B., Edmond Baudoin, Enki Bilal, Alberto Breccia, Nicolas de Crécy, Dany, Franquin, Hergé, Hermann, Edgar P. Jacobs, Jijé, Marc-Antoine Mathieu, Mœbius, Séra, Schuiten, Alex Varenne, Wallace Wood.

Cette collection est dirigée par Philippe Morin

Liste des 31 auteurs qui ont écrit pour la collection Mémoire Vive :

Benoît Barale, Benoît Bonte, Laura Caraballo, Renaud Chavanne, Jean-Luc Coudray, Frédéric Debomy, Philippe Delisle, Ralph Doumit, Dominique Dupuis, Luc Duthil, Nicolas Finet, Benoît Glaude, Thierry Groensteen, Francis Groux, Manuel Hirtz, Olivier Iung, Pascal Krajewski, Guillaume Laborie, Harry Morgan, Daniel Pizzoli, Jean-Marc Pontier, Maël Rannou, Gilles Ratier, Luc Révillon, Florian Rubis, Christian Staebler, Fredrik Strömberg, Nicolas Tellop, Philippe Tomblaine.

Études, Monographies, Bandes dessinées, Livres d’images, …

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