Description
Qui ne connaît pas la bande dessinée belge ? Mais qui connaît le 9e art luxembourgeois ?
Petit pays logé entre la Belgique, l’Allemagne et la France, le Grand-Duché de Luxembourg s’est installé dans l’imaginaire pour son rôle dans la politique et l’économie européenne au détriment d’une histoire culturelle pourtant riche et ancienne, notamment côté BD.
La position carrefour du pays et sa petite taille, l’importance des résidents étrangers représentant la moitié de la population, ont teinté d’une manière très particulière la production artistique. Bilingue pour le moins, la population luxembourgeoise s’est notamment emparée, au sortir du second conflit mondial, d’une bande dessinée réalisée d’abord dans la langue propre au pays, le luxembourgeois, langue officielle depuis 1984, le français et l’allemand restant les langues administratives en vigueur.
Ceci explique que les succès des auteurs luxembourgeois (Gab Weis, Roger Leiner et Lucien Czuga) soient passés très largement inaperçus aux yeux du public francophone, en dépit d’un succès local considérable, comparable à celui d’un Asterix en France. Longtemps considérée comme une lecture qui déprave la jeunesse, la BD luxembourgeoise et ses auteurs peuvent depuis quelques décennies sortir enfin de l’ombre.
Poursuivant son exploration de la bande dessinée mondiale, y compris sous ces facettes les plus inattendues (qui ne sont pas nécessairement les plus lointaines…), la collection Mémoire vive de PLG livre ici son cinquième titre, le Luxembourg succédant à la Suède, à la Pologne, au Chili et à l’Espagne.